Des indicateurs pour évaluer la biodiversité des systèmes d'élevage !
Synthèse des acquis du projet CasDar IndiBio
Rappel des enjeux sur la biodiversité ordinaire au plan national et international
Sylvain Plantureux (Université de Lorraine), Bertrand Dumont (Inra)
Contours du projet CasDar IndiBio : de la mesure de terrain à la construction d’un prototype d’évaluation
Vincent Manneville (Institut de l’Élevage), Bernard Amiaud (Université de Lorraine)
Connaissances sur les facteurs de variation de la richesse des espèces
Aline Chanseaume (Institut de l'Élevage), Anne Farruggia (Inra), Jean-François Julien / Christian Kerbiriou (Muséum National d’Histoire Naturelle)
Présentation d’outils
BIOTAXA : outil de recherche appliquée pour prédire la valeur écologique, de la parcelle au territoire
Christian Bockstaller (INRA)
BIOTEX : outil de terrain pour évaluer la contribution d’une exploitation agricole à la biodiversité ordinaire
Aline Chanseaume (Institut de l’Élevage)
Élargissement aux projets européens et nationaux
Multisward
Bertrand Dumont (Inra), Sylvain Plantureux (Université de Lorraine)
Grandes cultures CasDar Auximore
Régis Wartelle (CRA Picardie)
Présentation du projet IndiBio
INDIBIO (2011-2013) est un projet CAS DAR "recherche finalisée et innovation" piloté par l’Institut de l’élevage. Son but était de fournir aux prescripteurs de l’agriculture, un ensemble réduit d’indicateurs, pour évaluer le niveau de prise en compte de la biodiversité dans les systèmes d’élevage et de polyculture-élevage.
La biodiversité ordinaire n’a que rarement été prise en compte dans le processus de production agricole. Or, les activités de production agricole couvrent plus de 50% du territoire nationale, ce qui fait de l’agriculture un acteur à part entière sur les évolutions des espèces qui cohabitent avec les exploitations agricoles. Toutefois, l’agriculteur dispose de peu de moyen pour apprécier et mieux prendre en compte les espèces qui cohabitent et participent à la production de lait ou de viande.
Pour donner un sens applicable en fermes, le programme a étudié en particulier la relation entre des éléments paysagers, des intensités de pratiques agricoles et la structure des bordures de parcelles.
Des relevés floristiques sur des prairies permanentes combinées avec des relevés faunistiques des lombriciens, de bourdons, de chiroptères et d'oiseaux ont été réalisés pour qualifier leur richesse spécifique dans trois zones climatiques : Manche (océanique), Haute-Marne et Vosges (semi-continental) et Puy de Dôme (montagne). Chaque territoire se compose de 12 exploitations à raison de 4 parcelles de prairies permanentes par exploitation.
Ensuite, un travail de traitement statistique spécifique a permis de déterminer les effets respectifs des pratiques agricoles, des critères paysagers et des caractéristiques parcellaires sur l'évolution des richesses spécifiques de chaque espèces.
Un modèle d’indicateurs BIOTAXA a ainsi été conçu dans le but de prédire l’évolution de la richesse spécifique floristique et faunistique. La prédiction de la valeur écologique de la prairie permanente et des composantes paysagères est réalisée à partir de l’identification des pratiques agricoles, de la densité des infrastructures agro-écologiques et du contexte paysager. Cette valeur écologique est établit pour la flore et cinq espèces faunistiques illustrant des services écologiques. Enfin, ce prototype a été testé dans une cinquantaine de fermes d’élevage.
Pour répondre aux besoins pragmatiques de l’évaluation en fermes, la méthode BIOTEX a été construite avec l’avis d’un panel d’éleveurs de façon à identifier les facteurs favorisant la biodiversité ordinaire.