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Systèmes BV en Aquitaine - Actualisation 2019

Publié le par Marion Kentzel (Institut de l'Elevage - Institut de l'Elevage), Thomas Cerciat (C.A. Gironde (33)), Elodie Peyrat (C.A. Dordogne (24)), Didier Lahitte (C.A. Landes (40)), Aurore Escurier (C.A. Lot et Garonne (47)), Thierry Deltor (C.A. Pyrénées Atlantiques (64))
Coûts de production Revenu des éleveurs Bovin viande
Bénéficiant des observations réalisées dans une cinquantaine de fermes des Réseaux d'élevage Inosys d'Aquitaine, ce document réactualise les résultats économiques de 10 systèmes en production bovins viande courants dans la région Aquitaine. Ces résultats 2019 sont présentés sous forme synthétique d'indicateurs technico-économiques pour chacun des systèmes, avec leur évolution sur 1 an.

Heureusement moins défavorable que l’année dernière, la conjoncture 2019 est marquée par des conditions climatiques relativement plus clémentes en Sud Aquitaine - alors que le nord de la région, à l’image de la majorité des autres territoires nationaux, a connu un épisode de sécheresse marqué, dégradant les ressources fourragères et amplifiant la décapitalisation.

 

Les “fondamentaux” économiques (évolution des prix des produits et des charges) n’ont toutefois pas permis de compenser dans de nombreux élevages la forte dégradation des revenus observée en 2018. Les autres éléments d’analyse de la conjoncture sont tout à fait comparables à 2018 : un impact toujours significatif de la tuberculose sur la dynamique de production locale dans 3 départements, la persistance de difficultés de mise en marché pour les vaches de boucherie, un écoulement plus dynamique pour les veaux (broutards et veaux sous la mère), dont l’offre locale diminue.

 

Côté productions végétales, les aléas climatiques de l’année ont rendu les rendements des cultures très hétérogènes, avec çà et là des niveaux de rendements habituels fortement dégradés ou au contraire fortement améliorés. Après l’envolée 2018, la conjoncture céréalière s’est rétablie à un niveau inférieur de 5 à 10%, impactant défavorablement l’évolution de revenu.

 

Pour la 3ème campagne consécutive, les charges de tous les intrants aux productions agricoles sont à la hausse, hormis le prix du carburant qui fléchit légèrement. Le soja est également à la baisse.

En 2019, les performances économiques des systèmes allaitants « stagnent » au même niveau dégradé que l’année antérieure.

La PAC participe à cette dégradation avec le processus de convergence et de redistribution des aides découplées qui n’est pas favorable aux petites structures irriguées du Sud-Ouest.

Les chiffres concernant le coût de production ou le prix de revient contenus dans cette publication ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs de référence pour la contractualisation calculés par IDELE dans le cadre prévu par la loi EGALIM 2. Pour en savoir plus consultez nos pages Indicateurs de référence pour la contractualisation.