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Résultats technico-économiques des fermes du réseau d'élevage bovin lait des zones de montagnes et piémonts d'Auvergne et Lozère - Conjoncture 2019

Publié le par Estelle Delarue (C.A. Charente (16)), Françoise Monsallier (C.A. Cantal (15)), Yann Bouchard (C.A. Cantal (15)), Clémentine Lacour (C.A. Puy de Dôme (63)), Claude Roche (C.A. Loire -Haute- (43)), Patricia Loubat (C.A. Lozère (48)), Jean-Louis Balme (CRA Occitanie ), Aurélien Legay (C.A. Pyrénées Atlantiques (64) - C.A. Landes (40))
Coûts de production Bovin lait
Sur la conjoncture 2019, 48 fermes laitières ont été suivies par les ingénieurs références des Chambres d’Agriculture du Cantal, de la Corrèze, de la Haute Loire, de la Lozère et du Puy-de-Dôme. La centralisation des données technico-économiques issues de ces suivis par l’Institut de l’élevage permet d’apporter un éclairage particulier sur les systèmes laitiers de cette région.

Les dimensions moyennes des exploitations suivies

En 2019, les exploitations suivies (48) disposent de 2,15 Unités de Main d’Œuvre (UMO) dont 1.9 UMO exploitant (UMOf), 0,15 UMO salariée. Elles exploitent 106 ha de SAU, composée à 93% de SFP où l’herbe domine nettement et conduisent un cheptel de 102 UGB. La livraison de lait, pour les élevages laitiers spécialisés, est de 444 000 litres (de 180 400 l. à 1 031 200 l.) soit 239 400 litres par UMO rémunérées de l’atelier lait (de 101 000 L à 417 000 L). Les systèmes mixtes livrent en moyenne 382 000 l. de lait et produisent 13 100 kg de viande vive.

28 500 € de revenu disponible sur les six dernières années

A échantillon constant, soit 37 exploitations présentes dans les suivis de 2014 à 2019, le revenu disponible moyen s’établit à 28 500 €/UMO pour un résultat courant moyen de 17 800€/UMO. Un fonctionnement optimisé faitt partie des critères de sélections des exploitations du réseau INOSYS. Leurs résultats économiques ne peuvent donc représenter un niveau moyen des élevages de la région, mais plutôt celui des exploitations les plus performantes. Les bonnes performances de ces exploitations n’excluent pas des écarts considérables au sein de l’échantillon. Ainsi le revenu disponible moyen varie du simple au triple (de 12 700 € / UMO à 43 800 € / UMO) entre le tiers inférieur et le tiers supérieur.

Un coût de production 2019 de 624 €/1000 l

Pour l’exercice 2019, sur 48 ateliers laitiers suivis, le coût de production (*) moyen atteint 624 €/1000 l. Sans surprise, les postes travail, mécanisation et achats d’alimentation s’avèrent les plus impactant. La conjoncture laitière plutôt correcte (384 €/1000 l) et le niveau d’aide (120 €/1000 l) ne permettent cependant pas de couvrir la totalité des charges. De ce fait la rémunération permise moyenne s’établit à 1.24 SMIC/UMOex. Pour atteindre 2 SMIC le prix de revient est de 453 €/1000 l.