Rapport VARUME 2024 des races bovines allaitantes
Chaque année, IDELE met à jour les indicateurs de variabilité génétique construit à partir des données de généalogies pour un certain nombre de races. L'avantage des généalogies est qu'elles permettent une évaluation de la situation pour l'ensemble de la population, alors que les génotypages restent ciblés à un sous ensemble animaux - surtout en races allaitantes. Ils sont par ailleurs quasiment inexistants pour les races à petits effectifs.
Cela permet de suivre l’évolution des principaux critères de mesures de la variabilité génétique pour la population analysée (femelles nées lors des 4 dernières années, et leur père, mâles d’insémination) : éléments de suivi démographique des populations (croissance, pyramide des âges… ), intervalle de générations, qualité des généalogies des populations analysées (nombre moyen de générations remontées, évolutions du pourcentage d’ancêtres connus par génération et sexe… ), critères issus de la probabilité d’origine des gènes (nombre de fondateurs, ancêtres efficaces, nombre d’ancêtre expliquant 50% des gènes…), critères issus de la probabilité d’identité des gènes (consanguinité moyenne, parenté, taille efficace …)
Quelques chiffres :
Le bilan complet des races bovines allaitantes est disponible en pdf en bas de page, téléchargeable.
En bovin allaitant, pour les races analysées, le nombre de générations connues est supérieur à 8, excepté en Gasconne de Pyrénées avec 5.8. Leur variabilité génétique est très supérieure à celle des races laitières, l'intensité de sélection étant moindre et le pouvoir de diffusion de l'IA plus restreint.
La consanguinité moyenne sur 10 ans varie entre de 1 % (en Charolais et Limousine) à 2.9 % (en Salers), ce qui est relativement faible. La consanguinité moyenne des 4 années de cohortes analysées est de 1,7% et la consanguinité sur 3 générations de 0,47%.
Mais le nombre d’ancêtre efficace continue cependant de diminuer, avec des baisses plus marquées dans certaines races (notamment en Gasconnes des Pyrénées, comme l’an passé). Cet effectif varie selon les races et il est compris entre 57 (en Blonde d’Aquitaine) et 146 (en Charolaise et en Rouge des Près). Bien que diminuant, ces nombres restent néanmoins supérieurs aux valeurs calculées en races bovines laitières.