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L’interopérabilité en ovin allaitant, on commence à en parler !

Publié le par Equipe Génétique Ovin Allaitant (Institut de l'Elevage)
Evaluations et index Performances et phénotypes Ovin viande
L’arrivée du règlement zootechnique européen (RZUE) fin 2018 a conduit l’Interprofession génétique à repenser la valorisation de ses données. Ce fut l’occasion d’ouvrir une réflexion collective sur la structuration de la collecte de données et leur utilisation en élevage ovin allaitant, en incluant les données génétiques. Dans notre filière, de multiples sources de données sont disponibles en élevage. Générées par différents outils et plus ou moins accessibles selon les intervenants, leur valorisation est trop cloisonnée ce qui constitue un frein important à l’amélioration et la progression technique globale des élevages.

Financé par FGE et piloté par idele, le projet OPTICOV s’est clôturé mi 2019. Il associait les partenaires suivants : Coop de France, le Pôle génétique OSON, OVILOT, le GIE Ovin Pays de la Loire, l’APCA, INTERBEV, la FNO, le Pôle génétique Grand Ouest, le Pôle génétique FEDATEST et ACTOVI. Il a été l’opportunité de tester la valorisation croisée des indicateurs techniques disponibles en exploitation agricole pour optimiser le conseil global en élevage ovin allaitant. L’objectif était aussi d’alimenter la réflexion sur l’interopérabilité au travers d’une analyse précise des flux de données collectées dans les élevages, afin de favoriser l’appui technique et plus généralement de faire progresser l’efficience du conseil en élevage.

 

L'interopérabilité, c'est quoi ?

L’interopérabilité est la combinaison des 3 notions représentées sur le schéma ci-contre.

Pour OPTICOV, l’approche portée sur l’interopérabilité consiste à investiguer le dialogue entre les différentes bases de données existantes.
Dans ce projet, la valorisation mutualisée des données apparaît en lien direct avec le conseil technique et l’accompagnement des éleveurs. Le nuage de mots ci-dessous est le reflet de la perception de l’interopérabilité telle qu’elle a été exprimée par les techniciens intégrés à ce projet.

 

 

3 zones pilotes, le Lot, les Pays de la Loire et les Hauts de France, ont été choisies pour leur diversité d’acteurs et de dispositifs de conseil aux éleveurs.

 

Le projet s’est construit autour de 3 volets d’actions successifs

 

Etat des lieux des données, des indicateurs et des bilans disponibles en élevage ovin allaitant

Cette phase a permis de qualifier les 3 zones pilotes en termes de contexte de production ovine et d’organisation du conseil. Elle a aussi amené une vue d’ensemble des données et une évaluation des flux de données techniques collectées dans les élevages.

 

 

Valorisation croisée des données techniques disponibles en élevage

Les partenaires du projet (techniciens d’OP, d’OS, de CPO, de CA) ont proposé des pistes de conseil rénové en élevage en développant la valorisation croisée des indicateurs techniques qui ont été testés sur les 3 zones pendant un an.

Ces tests ont mis en avant les mutualisations pertinentes de données disponibles et de compétences entre acteurs du conseil ovin.

En parallèle, ce fut l’occasion d’avoir des échanges avec les autres filières pour capter leur « philosophie » du conseil et leur mise en pratique de l’interopérabilité.

 

Synthèse des réflexions et perspectives des

Cette dernière phase a fait le point sur les formes d’accompagnement testées et a permis de capitaliser sur les nouvelles formes de conseil testées pour identifier ce qui semble fonctionner et ce qui reste à explorer. Elle a apporté de nouveaux éléments pour échanger sur le sujet de l’interopérabilité avec les acteurs de la filière.
La perspective de systèmes plus interopérables a fait ressortir 3 grands enjeux : gagner en efficacité,
en pertinence et en réactivité dans le conseil apporté aux éleveurs.

 

Les pistes et les moyens à mettre en oeuvre

pour atteindre ces objectifs sont multiples pour s’engager dans cette voie :

 
  • Limiter la ressaisie d’informations qui aurait déjà été saisie en partageant nos données ;
  • Limiter le temps de saisie des données des techniciens au profit du temps d’analyse et de conseil aux éleveurs ;
  • Améliorer la cohérence des calculs des indicateurs techniques produits par les différents outils ;
  • Renforcer la régularité du suivi technique des éleveurs ;
  • Optimiser la vision globale de l’exploitation agricole en développant les plans d’actions co-construits entre techniciens intervenant sur une même ferme ;
  • Continuer à créer du lien technique entre les opérateurs en améliorant la communication entre leveurs et avec les techniciens.


 

 

Les conclusions et les pistes évoquées dans ce projet sont actuellement reprises et discutées au sein d’un groupe de travail d’Interbev ovin sur le renouvellement de l’accompagnement technique en ovin qui est un des objectifs prioritaires de son plan stratégique élaboré dans le cadre des États Généraux de l’Alimentation.