Produire plus de ressources protéiques
OV_Valoriser des espèces fourragères en intercultures les dérobées d'automne
Difficulté
Délai
Description et intérêts de ce levier
- L’implantation de cultures dérobées d’automne permet essentiellement d’accroître la disponibilité en fourrages destinés à la pâture.
- Ces cultures dérobées contribuent à diminuer les besoins en fourrages stockés et en concentrés.
- La disponibilité de ces couverts restent toutefois dépendantes des conditions climatiques estivales.
Intérêt
Autonomie fourragère
Ce levier peut permettre d'allonger la période de pâturage en faisant pâturer des couverts en fin d’automne et en hiver.
Autonomie protéique
Une valorisation de ces couverts limite les besoins en concentrés azotés de l’exploitation.
Changement
Itinéraire technique
- Les dérobées d’automne doivent s’intégrer dans le système de rotation déjà en place sans en perturber la cohérence.
- L’implantation de la culture suivante est conditionnée par plusieurs facteurs à prendre en compte : la date de semis de la culture dérobée, sa durée de végétation minimale et le mode de récolte envisagé.
Itinéraire zootechnique
Le pâturage de cette ressource de bonne valeur alimentaire ne nécessite aucun apport de fourrage ni de concentré quel que soit le type d’animaux et son stade physiologique.
Impact
Economique
- L’intérêt économique de ce levier est conditionné par les coûts des semences, de l’implantation et le rendement du fourrage
- Le pâturage de ces ressources fourragères reste le mode de valorisation le plus économe et le plus pratiqué en élevage ovin.
Environnemental
Ces cultures dérobées contribuent à piéger l’azote minéral présent dans les sols, limiter les problèmes de salissement des parcelles et d’érosion.
Social
L’utilisation de ces ressources fourragères engendre une charge de travail supplémentaire liée à l’implantation et leur valorisation.
OV_Valoriser des espèces fourragères en intercultures les dérobées d'automne
En pratique
Avec quelles espèces ?
Espèces | Semis | Utilisations | Intérêts | Limites | Doses de semis |
Colza fourrager | mi-août à mi-sept. | Fauche ou pâturage |
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| Pur : 10 Kg/ha Association : 3 à 5 Kg/ha pour 15 à 20 Kg de RGI |
RGI | août | Fauche ou pâturage |
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| Pur : 20 à 25 Kg/ha Association avec trèfle incarnat, colza fourrager |
Triticale | juillet à septembre | Fauche ou pâturage |
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| Pur : 130 kg/ha Association avec légumineuses (Pois fourrager, trèfle incarnat) |
Avoinebrésilienne oudiploïde | août | Fauche ou pâturage |
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| Pur : 20 à 25 Kg/ha, majoration possible de la dose pour un meilleur recouvrement |
Vesce | juillet à septembre | Fauche ou pâturage |
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| Pur : 40 kg/ha Association avec avoine brésilienne, pois fourrager |
Trèfle incarnat | mi-août à mi-sept. | Fauche ou pâturage |
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| Pur : 20 à 25 Kg/ha Association : 10 Kg/ha de TI pour 10 à 15 Kg/ha de graminée |
Pour quels animaux ?
- Les dérobées peuvent être pâturées par toutes les catégories animales sans transition alimentaire ni rationnement. Les animaux restent au pâturage jour et nuit sans apport de fourrage ni de concentré à l’exception des brebis multiples au cours du dernier mois de gestation
- Le pâturage des brebis en période de flushing et de lutte est couramment mise en œuvre en production ovine.
- Il est également possible de faire pâturer des brebis allaitantes et de finir des agneaux. Leur durée de finition reste cependant majorée de 35 jours. L’utilisation des couverts végétaux par les brebis reste économiquement plus intéressante que pour la finition des agneaux
Risques, limites, points de vigilance
- Les rendements restent très dépendants des conditions climatiques estivales et il n’est pas possible de baser un système d’alimentation sur cette ressource. Elle reste une opportunité facile à utiliser.
- Le pâturage d’agnelles en cours de lutte peut entraîner des taux de prolificités largement supérieurs à la moyenne.
Interaction avec d'autres pistes
Pâturage hivernal