


Mieux valoriser l'herbe


OV_L'herbe d'automne une fourrage à valoriser



Description et intérêts de ce levier
- En ovin viande, les repousses d’automne sont systématiquement pâturées par des brebis en lutte, gestantes et parfois même allaitantes si le niveau de chargement et la pousse automnale le permettent.
- Un pâturage ras à l'automne favorise l'accès à la lumière des talles de graminées et des points stolonifères des légumineuses. Le tallage des graminées conditionne le rendement utile du printemps suivant et la qualité de l’herbe qui sera offerte aux animaux.

Intérêt

Autonomie fourragère

Les prairies produisent entre 1 et 2 t de matière sèche par ha pendant l'automne et aucun apport d’autres fourrages n’est nécessaire quel que soit la catégorie d’animaux qui pâture.

Autonomie protéique

La valeur alimentaire de l’herbe est alors voisine de celle d’un concentré. Quel que soit le stade physiologique de la brebis, l’herbe d’automne suffit à la couverture de ses besoins, à l’exception des brebis avec des portées multiples dans le dernier mois de gestation.

Changement

Itinéraire technique

Les mêmes pratiques de pâturage qu’au printemps sont mises en œuvre dans les exploitations, dont le pâturage tournant.

Itinéraire zootechnique

L’herbe pâturée suffit à la couverture des besoins des animaux. Toutefois, avec un niveau de chargement annuel à l’herbe relativement élevé, les disponibilités en automne ne sont pas toujours suffisantes pour l’ensemble du troupeau et il convient alors de raisonner par priorités.

Impact

Economique

L’herbe pâturée est le fourrage le plus économique : 27 € la tonne de matière sèche contre 65 € pour du foin et 92 € pour de l’enrubannage (source : Herbe et Fourrages en Limousin 2015).

Environnemental

Pas d’effet sur lessivage d’azote avec chargement modéré.

Social

Moins de temps dans le travail d'astreinte qu’en bâtiment dans certains cas seulement.

OV_L'herbe d'automne une fourrage à valoriser

En pratique
Des animaux prioritaires au pâturage en automne
Si les quantités d’herbe ne sont pas suffisantes pour l’ensemble du troupeau, les brebis gestantes puis en lutte sont prioritaires pour pâturer en automne. Suivent les agnelles de renouvellement et enfin les brebis qui allaitent. En effet, les quantités de concentré économisées par animal par rapport à une alimentation en bergerie ne suffisent pas à eux seuls à établir des priorités. Le niveau de chargement à l’herbe est également à prendre en compte.
Des valeurs comparables à l’herbe de printemps…
| Déprimage (avant le 31 mars) | Printemps (du 1er avril au 14 juin) | Automne (après le 1er septembre) |
Nb d’analyses MS (%) UFL (/kg MS) PDIN (g/kg MS) PDIE (g/kg MS) P (g/kg MS) Ca (g/kg MS) | 40 18,2 (2,6) 1,01 (0,03) 161 (23) 116 (7) 4,8 (0,6) 6,2 (1,7) | 103 18,8 (4,5) 0,99 (0,05) 128 (28) 104 (10) 4,1 (0,8) 7,0 (2,1) | 54 20,5 0,94 (0,05) 142 (19) 106 (8) 4,1 (0,07) 7,7 (2,2)
|

Risques, limites, points de vigilance
Les quantités d’herbe offertes doivent être suffisantes pour obtenir de bonnes performances. Le niveau de chargement est de fait plus faible qu’au printemps.

Interaction avec d'autres pistes
Le pâturage hivernal
