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Adapter la conduite du troupeau

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OL_Augmenter la productivité des brebis et réduire la taille du troupeau

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Description et intérêts de ce levier

En élevage ovin laitier, l’augmentation de la productivité des brebis est souvent le premier levier pour conforter le revenu des exploitations. Mais il faut veiller à maitriser l’évolution des charges, tout particulièrement des charges d’alimentation et de mécanisation, et répondre aux objectifs de la filière (volume, période de production et qualité du lait produit).

Dans certains cas, l’augmentation de la productivité des brebis peut être envisagée en réduisant la taille du troupeau pour améliorer l’autonomie alimentaire de l’exploitation.

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Intérêt

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Autonomie fourragère

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Selon la race et le niveau de production laitière, on estime qu’une brebis consomme de 600 à 800 kg MS de fourrages (stockés et pâturés) par an, auxquels il faudrait ajouter les refus et pertes. Malgré l’accroissement de « l’appétit » moyen des brebis, l’augmentation de leur productivité associée à une réduction du nombre de brebis permet de diminuer les besoins en fourrages du troupeau.

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Autonomie protéique

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L’accroissement de la productivité laitière s’accompagne généralement d’une augmentation des distributions de concentrés par brebis. En diminuant la taille du troupeau, cela permet néanmoins de réduire les besoins en aliments concentrés énergétiques et azotés du troupeau.

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Changement

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Itinéraire technique

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Pas d'impact.

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Itinéraire zootechnique

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  • Développer le recours à l’insémination ou le recours à la monte naturelle contrôlée en achetant des béliers sélectionnés ;
  • Assurer un renouvellement suffisant, supérieur à 25%, en gardant les agnelles issues d’IA et en achetant des agnelles dans des troupeaux sélectionnés si nécessaire ;
  • Gérer correctement l’inventaire par des réformes ciblées, en valorisant les résultats du contrôle laitier.
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Impact

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Economique

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Maintien, voire augmentation du volume de lait produit en diminuant, globalement au niveau de l’atelier, les charges d’alimentation du troupeau. Résultat atténué par la perte des aides couplées correspondant à la réduction du troupeau.

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Environnemental

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L’amélioration de l’efficience alimentaire des brebis par l’augmentation de leur productivité permet d’améliorer les indicateurs environnementaux, en particulier diminution des rejets azotés et des gaz à effet de serre, tout en favorisant le niveau d’autonomie alimentaire des exploitations.

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Social

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La réduction de la taille du troupeau permet d’alléger  le travail d’astreinte et d’améliorer les conditions de travail.

OL_Augmenter la productivité des brebis et réduire la taille du troupeau

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En pratique

Avoir une alimentation adaptée en quantité et en qualité

  • Produire des fourrages de qualité : fauche du 1er cycle au stade début épiaison des graminées et bourgeonnement des légumineuses.
  • Maîtriser les transitions alimentaires : un minimum de dix jours de ration intermédiaire en modifiant progressivement les quantités de concentrés distribués.
  • Éviter les changements en périodes délicates (mise à la traite, lutte, mise bas, mise à l’herbe).
  • Être attentif à la fin de gestation : démarrer l’apport des concentrés suffisamment tôt, sans excès et au moins un mois et demi avant la mise bas.
  • Réussir la lutte en ayant des brebis en reprise de poids à ce moment clé (flushing).
  • Alloter les brebis par niveaux de production ou stade physiologique.

 Réussir l’élevage des agnelles

  • Faire des lots homogènes par âge ou classe de poids ; privilégier une alimentation à base de fourrages

Préparer la lactation dès la phase d’allaitement

  • Une dizaine de jours après la mise bas, séparer les agneaux des brebis pendant quelques heures (une à deux heures au début, puis augmenter progressivement) afin de favoriser la montée de lait.
  • Pour les troupeaux ayant une productivité élevée, il est recommandé de vider les mamelles en période d'allaitement (le lait n'est alors pas commercialisable dans le cadre de l'AOP Roquefort et Ossau Iraty).

Progrès génétique annuel entre 2000 et 2014

Source : INRA, Institut de l’Élevage, CNBL

Race ovine laitière

Gain annuel sur la production laitière [litres/an]

Gain génétique

Gain exprimé

Basco-béarnaise

3,2 l.

5,1 l.

Corse

1,4 l.

2,4 l.

Lacaune

4,7 l.

2,0 l.

Manech tête noire

2,6 l.

4,2 l.

Manech tête rousse

3,7 l.

7,8 l.

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Risques, limites, points de vigilance

Éviter les impasses et les fausses économies en mettant tous les atouts de son côté : prévention sanitaire (parasitisme, vaccins), échographies, mesures des performances individuelles… Ajuster le niveau de charges au potentiel de production des brebis.

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Interaction avec d'autres pistes

  • Allotement
  • Adapter la compémentation pour faire manger plus de fourrages
Pour aller plus loin

Pour aller plus loin

puce de titre de blocEtude « Adaptation des exploitations ovines laitières à l’évolution du coût des matières premières »

Source : Fiche technique n°1, [CNBL, FranceAgriMer]