


Produire plus de ressources protéiques


OL_Produire et valoriser ses graines de protéagineux



Description et intérêts de ce levier
Produire ses graines de protéagineux (pois, lupin, féverole) pour gagner en autonomie alimentaire
Transformer les graines pour mieux la valoriser en alimentation des ruminants.

Intérêt

Autonomie fourragère

Ne concerne pas directement l’autonomie fourragère.

Autonomie protéique

L’utilisation de graines de protéagineux dans la ration des brebis laitières permet un gain en autonomie protéique si ces cultures ne rentrent pas en concurrence avec la production fourragère.

Changement

Itinéraire technique

Il est nécessaire d’anticiper l’organisation du travail et l’investissement sur l’exploitation. Il faut faire un bilan des caractéristiques agronomiques des espèces et des sols (acidité du sol, parasitisme, produits phytosanitaires, besoin en eau).

Itinéraire zootechnique

Les graines de ces protéagineux peuvent se substituer partiellement au correcteur protéique type tourteau de soja sans modifier les performances. Toutefois, il faut veiller à augmenter la part de luzerne dans la ration avec l’utilisation de du pois.

Impact

Economique

L’impact économique est variable. Il dépend :
* Du coût des tourteaux industriels (soja et colza) et des céréales sur le marché.
* Des rendements en graines des surfaces en protéagineux.

Environnemental

Réduction du transport avec moins d’achat extérieur.
Intégration des protéagineux dans les rotations.

Social

Augmentation probable du temps de travail avec une culture/récolte supplémentaire et un atelier de transformation des graines (sauf si travail à façon OS).

OL_Produire et valoriser ses graines de protéagineux

En pratique
Produire ses protéagineux
Pour produire ses protéagineux, il faut anticiper la mise en place de la culture. Les sols acides ou calcaires inhibent l’activité symbiotique entre la Fabacée et le Rhisobium. Le pois et la féverole ne doivent pas être implantés dans des sols acides tandis que le lupin le supporte mieux (jusqu’à un pH de 5,5). Pour ce dernier, lors de la première implantation, il faut inoculer des bactéries symbiotiques. Les protéagineux sont peu exigeants en intrants mais pour limiter le risque parasitaire, il est conseillé un temps de retour sur parcelle de 5 ans au minimum. Les parcelles ayant des sols profonds à bonne réserve utile sont à privilégier.
Transformer ses protéagineux
Les graines de protéagineux peuvent être distribuées entières si les quantités sont en deçà de 600 g/j. Pour le pois, l’amidon limite la substitution du tourteau (ration à moins de 20-25% d’amidon). Pour le lupin c’est la teneur en matière grasse qui limite son utilisation (ration à moins de 5%).
Valoriser ses protéagineux dans l'alimentation des brebis laitières
On peut théoriquement substituer 1 unité de tourteau de soja par 2,3 unités de pois, 2 de féverole ou 1,5 de lupin en ne dépassant pas les taux déjà cités d’amidon et de gras de la ration. En complément, il faut diminuer l’apport énergétique (céréales) et, selon la ration, conserver un apport de tourteau tanné et renforcer la part de luzerne. Dans ces conditions, les performances zootechniques associées sont similaires avec ou sans substitution du tourteau.
Les graines de protéagineux sont bien consommées par les brebis laitières à condition d’assurer une transition alimentaire.

Risques, limites, points de vigilance
Maitriser la gestion de la culture des protéagineux pour assurer de bons rendements.
Récolter des graines à moins de 15% d’humidité.
Transformer la graine crue pour la rendre plus digestible.

Interaction avec d'autres pistes
Types et niveaux protéiques des rationstypo3/
