


Produire plus de ressources fourragères


OL_Fumier ovin Un engrais complet pour les prairies



Description et intérêts de ce levier
La valorisation des effluents d’élevage sur les prairies limite, voire supprime les achats d'engrais minéraux. L'optimisation de la fertilisation minérale et organique :
- augmente les rendements des surfaces fourragères et/ou la répartition de la production sur la campagne.
- réduit les impacts négatifs sur l'environnement.

Intérêt

Autonomie fourragère

Augmente les rendements des surfaces fourragères.

Autonomie protéique

- Effet positif de la fertilisation azotée sur le taux de MAT des graminées.
- Effet positif des apports de potasse sur le taux de légumineuses.

Changement

Itinéraire technique

Des périodes d'épandage différentes suivant le type de matières organiques car le fumier demande plus de temps pour être valorisé que le lisier (bovin, porcs). Les quantités de fumier étant limitées, il est conseillé de privilégier les prairies de fauche exigeantes en P et K.

Itinéraire zootechnique

Une meilleure répartition des apports de matières organiques limite les excès de potasse dans l'herbe pâturée.

Impact

Economique

Economie sur les achats de P et K si apports régulier.
L'objectif est de limiter l'achat d’engrais azoté :
- au printemps pour les prairies avec graminées pures ou en mélange,
- pour les céréales,
- pour sécuriser les cultures d’été (maïs).

Environnemental

Réduction des impacts négatifs sur l'environnement induite en partie par la limitation des achats de P et K.

Social

Nécessite un bon niveau d’équipement (épandeur), en propre, en copropriété ou en CUMA.

OL_Fumier ovin Un engrais complet pour les prairies

En pratique
Privilégier les prairies de fauche : Les apports de fumier compensent tout ou partie des besoins en azote, phosphore et potasse d’une prairie conduite en fauche. Les restitutions en P et K sur les prairies exclusivement pâturées correspondent généralement aux besoins. Une analyse d'herbe permet de vérifier les pratiques. Organiser une rotation pluriannuelle des épandages.
Quantité : Compter le nombre d'épandeurs et une densité de 500 kg/m3 en fumier de brebis et 750 kg /m3 en compost. La fraction minéralisable de l'azote est fonction de la date d’épandage et du type de culture (15 % pour le fumier sur prairies en épandage d’automne, 30 % pour le fumier en épandage sortie d’hiver, 10 % pour le compost). A défaut de disposer d’une valeur précise de son produit, la
référence à des tables donne une première indication.
Valeurs NPK moyennes des engrais de ferme
Source : base régionale GREN – zones vulnérables / CORPEN / CRAMP
En unités par tonne ou m3 | N | P | K |
Fumier | 7,0 | 6,3 | 17,6 |
Compost | 11,5 | 7,0 | 23,0 |
Lisier | 7,7 | 4,6 | 12,3 |
Des périodes d’apport à ajuster à la nature du produit
- Dans les élevages mixtes, avec bovins ou porc : l’effet azote du lisier est rapide, réaliser le premier apport en sortie d’hiver (15 jours plus tôt qu'un apport d’engrais minéral.
- Avec un fumier vieilli ou composté : l'effet azote est lent, privilégier les apports d’automne ou d’hiver.
Avec quelques précautions sanitaires ?
Le fumier et le compost, à la différence des lisiers, ont chauffé et sont donc des produits mieux assainis.
Lisier de porc | Utiliser un lisier stocké depuis 2 mois sans apport de lisier frais. Attendre au minimum de 3 semaines entre épandage et pâturage. Epandre avant fauche ou après pâture. |
Lisier de bovin | L’idéal est un apport après le 1er pâturage en sortie d’hiver : les refus auront été nettoyés, le lisier ne collera pas aux feuilles et il permettra un meilleur redémarrage de la prairie. Attendre au minimum de 3 semaines entre épandage et pâturage. |
Fumier ovin et bovin vieilli | Respecter un délai de 3 semaines avant pâturage si nécessaire. |
Compost de fumier bovin et ovin | Epandage possible toute l’année, mais l’apport de fin d’automne est plus intéressant. Si le compost a bien été effectué, les risques sanitaires sont faibles. |

Risques, limites, points de vigilance
Se référer à la réglementation en vigueur au niveau des calendriers d’épandage (zones vulnérables, MAE, etc.).
Eviter d'épandre simultanément la chaux et le fumier.

Interaction avec d'autres pistes
