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Mieux valoriser l'herbe

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OL_Pratiquer le pâturage tournant pour valoriser les surfaces fourragères

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Description et intérêts de ce levier

  • L’enjeu est d’organiser, sur les surfaces disponibles de l’exploitation, un système de pâturage capable d’offrir une ressource en herbe en quantité et en qualité adaptée aux besoins alimentaires du troupeau de brebis laitières.
  • La conduite du troupeau de brebis laitières au pâturage est fortement tributaire des décisions prises concernant l’alimentation en bergerie et l’herbe disponible. Celle-ci est influencée par la nature et la structure des surfaces offertes, les itinéraires techniques culturaux, la météorologie et le chargement des surfaces concernées.
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Intérêt

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Autonomie fourragère

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La conduite en pâturage tournant permet d’optimiser la gestion des ressources en herbe en limitant le gaspillage. Elle accompagne une utilisation raisonnée des stocks existants et favorise l’autonomie fourragère de l’élevage.

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Autonomie protéique

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La nature du couvert, le choix des espèces et des variétés végétales sont des éléments à prendre en compte pour construire un système de pâturage tournant. L’utilisation de légumineuses, souvent associées à des graminées, va dans le sens d’une meilleure autonomie protéique de l’exploitation.

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Changement

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Itinéraire technique

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Pas d'incidence.

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Itinéraire zootechnique

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Il est impératif d’apporter une attention toute particulière aux transitions alimentaires en réduisant progressivement les apports en bergerie au cours des 10 à 15 premiers jours de pâturage.

Pour assurer la rumination, un apport de fourrage grossier doit être maintenu, surtout lorsque l’herbe n’est pas assez mature. Enfin, des traitements anti-parasitaires sont recommandés avant la reproduction et à l’entrée en bergerie.

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Impact

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Economique

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Une gestion pointue du pâturage tournant et une meilleure valorisation des surfaces en herbe peut permettre de réduire les apports de concentrés aux brebis laitières en bergerie pendant la période de pâturage et d’améliorer la marge brute de l’atelier par la diminution du coût alimentaire.

 

Le pâturage fait partie des fondamentaux des AOP fromagères au lait de brebis.

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Environnemental

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La mixité graminées / légumineuses dans les mélanges prairiaux est à privilégier pour économiser les apports d’engrais azoté. Un apport de compost à l’automne est ensuite suffisant pour couvrir les besoins en P et K des prairies.

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Social

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Une organisation du travail d’astreinte modifiée : moins de travail en bergerie (distribution des fourrages notamment) mais plus de travail sur les surfaces : pose et entretien des clôtures, gestion du pâturage.

OL_Pratiquer le pâturage tournant pour valoriser les surfaces fourragères

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En pratique

Privilégier une mise à l’herbe précoce

Dès 150 degrés jours cumulés à partir du 1er février, les prairies précoces sont à surveiller. Les sommes de températures se calculent en additionnant les moyennes quotidiennes avec un minimum de 0°C et un maximum de 18°C.

Dès 150 m3 d’herbe disponible par UGB pâturant (8 à 9 cm de hauteur d’herbe en moyenne) sur l’ensemble des parcelles et si la portance du sol le permet, la mise à l’herbe doit être envisagée.

Gestion du pâturage

Mesurer les hauteurs d’herbe à l’aide d’un stick ou avec le repère visuel « à la botte » : 5 cm à la pointe du pied, 15 cm à la cheville. L’entrée sur la parcelle doit se faire à 15 cm de hauteur d’herbe maximum pour éviter les refus. La sortie d’une parcelle est fixée à 5 cm de hauteur d’herbe minimum pour favoriser l’appétence et l’ingestion en offrant une herbe au stade feuillu pour les graminées et éviter le surpâturage.

Des contrôles de la pousse de l’herbe doivent être réalisés pour maintenir un volume d’herbe d’avance de 200 à 250 m3/UGB pâturant en modulant les apports en bergerie. Quand le volume d’herbe d’avance devient trop important, les parcelles dont le stade végétatif est trop avancé doivent être écartées du pâturage et réorientées vers la constitution des stocks.

Les animaux doivent disposer d’un temps suffisant de pâturage pour prélever l’herbe nécessaire à couvrir leurs besoins alimentaires. Pour optimiser l’appétit des animaux, il est nécessaire de changer de parcelle régulièrement, idéalement chaque demi-journée.

Tenir un calendrier de pâturage

Le calendrier de pâturage permet d’acquérir des repères à analyser et utilisables l’année suivante. Les informations à recueillir par parcelle sont : le temps quotidien de présence des animaux sur une parcelle, les autres modes de gestion (fauche, affouragement en vert…), le nombre d’animaux, les apports d’aliments distribués en bergerie.

 

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Risques, limites, points de vigilance

Il est nécessaire de respecter un temps de repos suffisant entre chaque gestion de parcelles, surtout en période de stress hydrique, afin de préserver le couvert végétal et ses réserves racinaires.

Une cure de magnésium un mois avant la mise à l’herbe permet d’éviter la tétanie d’herbage.

Si le stade végétatif de l’herbe est peu avancé, la distribution d’huile de paraffine sur la ration distribuée en bergerie est recommandée (10 à 12 g/brebis).

 

 

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Interaction avec d'autres pistes

Organiser le parcellaire pour une meilleure valorisation de l'herbe en pâturage tournant

L’herbe d’automne : un fourrage de qualité à valoriser

Pour aller plus loin

Pour aller plus loin

puce de titre de blocEtude « Adaptation des exploitations ovines laitières à l’évolution du coût des matières premières »

Fiche technique n°5 (CNBL, FranceAgriMer)