


Mieux valoriser l'herbe


CAP_Valoriser l'herbe d'automne un fourrage de qualité



Description et intérêts de ce levier
- Profiter du retour des pluies et du redémarrage des prairies pour valoriser la repousse automnale en pâturage, affouragement en vert ou en fauche.
- Diminuer la consommation de stock à l'automne, valoriser un fourrage de bonne qualité souvent oublié. La récolte d'automne n'impacte pas négativement la pousse au printemps (en qualité et en quantité).
- La récolte du printemps démarre à l'automne... Une coupe à l'automne favorise l'accès à la lumière des talles de graminées et des points stolonifères des légumineuses. Le tallage des graminées conditionne le rendement utile du printemps suivant et la qualité de l’herbe qui sera offerte aux animaux

Intérêt

Autonomie fourragère

Un puissant levier de reconquête de son autonomie fourragère si l’exploitation manque de fourrages. Les prairies produisent entre 1 et 2 t de matière sèche par ha pendant l'automne.

Autonomie protéique

Une bonne valorisation de l'herbe d'automne permettra de limiter les concentrés protéique si du pâturage/affouragement d’automne est réalisé ou de sécuriser son stock fourrager.

Changement

Itinéraire technique

Remettre en place un pâturage tournant à l’automne. Un à deux passages des chèvres au pâturage est possible sur septembre-octobre (selon la météo). Attention à ne pas sortir les chèvres en cas de de condition météo défavorable. Comme au printemps, le pâturage doit être adapté pour limiter les risques de contamination parasitaire.
Choisir le mode de récolte le plus adapté à la fenêtre météo disponible : foin ou enrubannage.

Itinéraire zootechnique

Rationner les fourrages conservés pour permettre la valorisation par le pâturage de la repousse.

Impact

Economique

Valoriser l’herbe d’automne permettra de ne pas « gaspiller » de l’herbe de bonne qualité, tout en améliorant son bilan fourrager.

Environnemental

Pas d’effet sur lessivage d’azote avec chargement modéré.

Social

Travail au champ nécessaire, qui peut entrer en concurrence avec des mises-bas sur un troupeau dessaisonné.

CAP_Valoriser l'herbe d'automne un fourrage de qualité

En pratique
- Une quantité non négligeable : 1 à 2 tMS/ha (25%)
- Une variabilité interannuelle importante : Avec des facteurs limitants : réserve hydrique, diminution des températures, de la durée du jour (rayonnement). Une reprise variable suivant les espèces (Dactyle>FE>RGA).
- Impacts du pâturage d’automne : Matraquage et ouverture du couvert en cas de pâturage difficile,
- Pas d’effet sur le rendement de la prairie : Seulement un décalage dans la reprise
- Des valeurs comparables à l’herbe de printemps…
Valeurs alimentaires de l’association ray-grass anglais-trèfle blanc en condition de pâturage tournant pour les saisons 1997- et 1998
Déprimage
(avant le 31 mars)
Printemps
(du 1er avril au 14 juin)
Automne
(après le 1er septembre)
Nb d’analyses
MS (%)
UFL (/kg MS)
PDIN (g/kg MS)
PDIE (g/kg MS)
P (g/kg MS)
Ca (g/kg MS)
40
18,2 (2,6)
1,01 (0,03)
161 (23)
116 (7)
4,8 (0,6)
6,2 (1,7)
103
18,8 (4,5)
0,99 (0,05)
128 (28)
104 (10)
4,1 (0,8)
7,0 (2,1)
54
20,5
0,94 (0,05)
142 (19)
106 (8)
4,1 (0,07)
7,7 (2,2)
Les chiffres entre parenthèses représentent les écarts types.
Source : étude Valherbe Chambres d’agriculture des Pays de la Loire

Risques, limites, points de vigilance
Pour que les chèvres mangent effectivement l'herbe d'automne : limiter la distribution de fourrage surtout avant de les emmener au pâturage.
Attention au risque parasitaire

Interaction avec d'autres pistes
Avoir des repères de conduites en pâturage tournant
Le pâturage
Choix du mode de récolte
