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Adapter la conduite du troupeau

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BV_Gérer son renouvellement et la finition des réformes

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Description et intérêts de ce levier

  • Le taux de renouvellement répond à une stratégie de conduite de la reproduction, par la sécurisation des capacités de reproduction des femelles et d’amélioration génétique progressive du troupeau.  Dans un troupeau en croisière, il a pour corollaire direct le taux de réforme avec production de vaches maigres ou à finir avec des besoins alimentaires élevés.
  • Un taux de renouvellement élevé (>25%) entraine une augmentation des UGB élèves à nourrir et donc des besoins d’alimentation du troupeau : ces UGB « croissance » sont moins productives que les UGB « reproduction » qui font des veaux ou que les UGB « finition » à forte production de viande.
  • Raisonner le renouvellement et sa gestion (mise en pension ou achat) ainsi que le taux de finition des réformes revient donc à activer le levier d’ajustement des besoins pour gagner en autonomie.
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Intérêt

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Autonomie fourragère

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Ajuster le taux de renouvellement et de réforme, externaliser l’élevage des génisses et raisonner les itinéraires de finition permet de diminuer les UGB à effectif de vaches allaitantes constant, et donc les besoins du troupeau. Cela constitue une source d’amélioration de l’autonomie fourragère.

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Autonomie protéique

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Les génisses en croissance et les vaches en finition ont des besoins énergétiques et protéiques plus importants que les multipares (niveau de concentration des rations). Elever moins de génisses permet de faire baisser les besoins de complémentation et donc améliorer l’autonomie protéique.

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Changement

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Itinéraire technique

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A l’échelle du système d’élevage, on peut imaginer l’externalisation totale du renouvellement avec mise en pension ou achat de génisses chez des sélectionneurs : simplification de la conduite du troupeau, optimisation des ressources alimentaires de l’exploitation, mais risques sanitaires.

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Itinéraire zootechnique

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Selon la stratégie de conduite de la reproduction : ne pas compromettre les le niveau de productivité numérique. Abaisser le taux de renouvellement c’est accepter le vieillissement du troupeau. L’équilibre doit être trouvé entre le taux de renouvellement, la fertilité du troupeau et à la qualité des réformes.

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Impact

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Economique

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Depuis la réforme de la PAC et la nouvelle ABA, le coût économique du renouvellement se pose : le réduire pour augmenter le nombre de vaches (UGB constant) est économiquement gagnant. Le réduire pour désintensifier le système fourrager (baisse des UGB) n’a pas d’impact économique.

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Environnemental

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Pas de conséquences environnementales, hormis les possibilités de désintensification du système fourrager en cas de baisse du chargement.

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Social

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Une baisse de renouvellement entraine la diminution des 1ers vêlages souvent plus difficiles.
Externaliser l’élevage des génisses, par des mises en pension ou par achat extérieur simplifie la conduite du troupeau par réduction des lots d’élevage.

Par contre, la diminution du taux de réformes peut être préjudiciable pour les filières, entrainant des baisses de volumes à traiter par les abattoirs, les circuits de distribution… et peut créer un appel d’air à l’importation de réformes laitières.

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En pratique

Externaliser l’élevage des génisses

« Le renouvellement assure l’avenir du troupeau » lit-on partout. Et une bonne conduite des génisses est primordiale pour le réussir. Toutefois, dans des situations de limitation de la ressource alimentaire, la pratique de mise en pension sur des surfaces externes à l’exploitation, voire d’achat dans des élevages orientés vers la production de reproducteurs permet de déléguer la production du renouvellement et de décharger le système fourrager…

Un taux de renouvellement adapté

Un renouvellement élevé correspond à une stratégie de progression génétique rapide, mais aussi de sécurisation de conduite de la reproduction qui peut compenser un taux de gestation faible. Cela oblige à une proportion d’UGB élevage importante dans le troupeau.

  • Ainsi pour un objectif de 107 vêlages avec 100 vaches suitées, 2 stratégies sont possibles :

Avec sécurité : 100 vaches suitées + 28 génisses mises à la reproduction – objectif atteint avec taux de gestation de 85%

  • Avec peu de sécurité : 95 vaches suitées et 15 génisses – objectif atteint avec un taux de gestation > 95%

Le taux de renouvellement est donc à raisonner en fonction de la fécondité du troupeau et de la race (Rustique>Limousine >Charolaise>Blonde et type Viandeux) ainsi que des objectifs de réussite de gestation fixés par l’éleveur : la sécurité a un coût.

La finition des réformes : Finir ? Ne pas finir ? Choix des vaches à engraisser

En élevage allaitant, les vaches de boucherie représentent une part importante du produit : la finition des réformes permet une plus-value, notamment pour celles pouvant être valorisées dans des circuits commerciaux de qualité. Cependant, la ration de finition nécessite souvent le recours aux achats d’aliments pour concentrer les rations. Cette étape, si elle s’avère nécessaire économiquement, dégrade dans bien des cas l’autonomie alimentaire. Les voies à explorer pour diminuer la dépendance aux achats :

  • le choix des vaches à engraisser : « individualiser » la finition notamment en évaluant le potentiel de la vache (de croissance et de sensibilité au dépôt de gras). Pour celles à faible potentiel présumé, une « semi-finition » courte et rapide (60 jours) est la meilleure solution. Pour d’autres, une finition plus longue et plus couteuse sera rentable.
  • la durée du cycle de finition et l’objectif d’engraissement à atteindre : à adapter selon le type génétique et la précocité. Accélérer la vitesse de dépôt de gras en races tardives (Blondes, Parthenaises…) avec des rations énergétiques et viser la croissance musculaire en races plus précoces (Charolaises, Salers…) avec des rations plus protéiques.
  • les itinéraires alimentaires pour être plus autonomes (valorisation des fourrages ou des céréales produites sur l’exploitation) : pré-engraissement à l’herbe ou finition en races précoces avec une herbe de qualité (printemps, automne), valorisation du fourrages dans la ration (enrubannage, ensilage d’herbe, ensilage de maïs), ration sèche fermière (céréales et protéagineux)

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Risques, limites, points de vigilance

En réduisant les UGB élevage et finition, attention à ne pas compromettre la productivité du troupeau : numérique (renouvellement) et en viande (finition).

 

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Interaction avec d'autres pistes

  • Allotement
  • Adapter la complémentation pour faire ingérer plus de fourrages

 

Pour aller plus loin

Pour aller plus loin

puce de titre de blocEngraisser des bovins en Rhône-Alpes

Réseaux d’Elevage, 2010

puce de titre de blocProduire des génisses et vaches de boucherie, synthèse de 10 années d’essais

Institut de l’élevage, 1998