Produire plus de ressources fourragères
BV_Implanter les prairies sous couvert d'une association céréales-protéagineux
Description et intérêts de ce levier
- Cette technique d'implantation des prairies temporaires peut se pratiquer à l'automne ou au printemps, sous couvert d’une céréale ou d’une association céréales protéagineux récoltés en grain ou en fourrages.
- Elle permet d’accélérer la mise en place du potentiel productif de la prairie en limitant le salissement du couvert dans la phase d'installation.
Intérêt
Autonomie fourragère
Cette technique peut renforcer le rendement du mélange céréalier récolté en fourrage. La jeune prairie est pâturable plus rapidement après la récolte du mélange céréalier (le sol est portant).
Autonomie protéique
Les repousses feuillues de la jeune prairie à l’automne et au printemps suivant sont de bonne qualité (en azote et en énergie).
Changement
Itinéraire technique
Une simplification des itinéraires d'implantation des couverts (céréales et prairies).
Itinéraire zootechnique
La jeune prairie est pâturable plus rapidement (plus de portance et moins de salissement).
Impact
Economique
Réduction des charges de mécanisation liées à l'implantation des prairies : Une seule préparation pour un semis de la prairie en simultané ou en différé (1 à 20j) de la céréale.
Environnemental
limitation du travail du sol (déstockage du carbone et lessivage de l'azote) et meilleure densité de couvert
Social
Un temps de travail réduit à une seule période d'implantation pour la céréale et la prairie.
BV_Implanter les prairies sous couvert d'une association céréales-protéagineux
En pratique
Des implantations sous couvert envisageables à l'automne et au printemps
- à l'automne : sous couvert d'une céréale ou d'un mélange céréalier,
- au printemps : sous couvert d'une céréale de printemps ou en sursemis dans une céréale ou un mélange céréalier implanté à l'automne précédent,
- des avantages et inconvénients aux deux périodes.
Implanter les deux couverts à la bonne profondeur
- Association céréales - protéagineux : 2 à 3 cm,
- Prairies : 1 à 2 cm (faible réserve des espèces fourragères),
- Bien répartir les graines de fourragères : semoir à faible écartement ou bottes levées,
- Recouvrir de terre les graines de fourragères (mauvaise germination sur le sol) et bien tasser le sol après semis (rouleau denté),
- En 2 passages (risque de tassement sur les passages de roues) ou en 1 passage avec un double caisson ou en mélange des autres espèces.
Une technique testée la Ferme Expérimentale de Thorigné d'Anjou depuis 2011
Les résultats sont très encourageants et en faveur de l'implantation d'automne avec une valorisation fourragère du mélange céréalier.
Résultats obtenus dans le cas d’un dispositif implanté en 2011 testant l’implantation d’une prairie multiespèces sous couvert d’une association Triticale pois fourrage.
Risques, limites, points de vigilance
Une technique qui peut pénaliser le rendement de la céréale ou du mélange céréalier dans le cas d'une valorisation en grain.
Interaction avec d'autres pistes
Le sursemis des prairies.
Installer des mélanges céréaliers.