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Fin printemps 2021 : un pic de l’herbe qui s’est fait attendre

Note Agro-climatique et Prairies n°3 – Fin de printemps 2021 : Le point sur les conditions météorologiques et des conseils de saison pour la gestion de vos prairies

Publié le par Julien Fradin (Institut de l'Elevage), Aurélie Madrid (Institut de l'Elevage), Jérôme Pavie (Institut de l'Elevage)
Un mois de mai sous le signe de la fraîcheur et du retour tant attendu des pluies, à quelques exceptions près. Les prairies ont eu un développement plus tardif et leur pic de croissance s’est réalisé avec plusieurs semaines de retard par rapport à la moyenne décennale. Le début du mois de juin laisse certains espérer un rattrapage de la production perdue en avril.

Les températures sont restées fraîches tout au long du mois de mai, la température moyenne mensuelle est inférieure d’1,3 °C à la référence (1981-2010). En outre, le cumul de précipitations en mai est excédentaire, de l’ordre de 30 %, avec 15 à 20 jours de pluie dans le mois sur une grande partie du territoire (soit 4 à 8 jours de plus que la normale). Ces pluies ont rempli les réserves utiles des sols favorisant une pousse de l’herbe soutenue. Cependant un mois d’avril froid et un mois de mai frais ont créé un retard dans l’apparition du maximum de croissance de l’herbe, habituellement visible en fin d’avril ou début mai selon les régions. Les courbes de croissance de l’herbe montrent régulièrement un retour au niveau des valeurs historiques à partir de la deuxième quinzaine de mai jusqu’à la mi-juin.Néanmoins certains territoires ont reçu peu de précipitations, une baisse de l’ordre de 25 % par rapport à un mois de mai « normal ». Les déficits hydriques sont localisés sur le sud des Pays de la Loire, le Poitou, le nord du Massif Central, le Var, la Corse et une grande partie de l’Occitanie.Les fauches précoces de mai sont globalement peu volumineuses mais les foins et les deuxièmes coupes de juin semblent avoir un peu rattrapé ce retard.