[Optialibio] Les déterminants de l'autonomie alimentaire
Deux catégories de déterminants ont été analysées :
- Des déterminants d'origine climatique (notamment les précipitations et ETP des saisons principales)
- Des déterminants d'origine structurelle et technique (assolement, troupeau, niveaux de production...)
Le travail d'analyse a été mené sur une base de données comprenant 261 individus bovins lait et 1043 individus couples exploitation-année.
Caractériser les déterminants permet d'améliorer la connaissance des facteurs qui favorisent ou pénalisent l'autonomie alimentaire des exploitations en AB.
On constante que selon les systèmes (lait ou viande), les facteurs impactant l'autonomie ne sont pas toujours similaires...
Bovins lait : être économes en concentrés et diversifiés pour une meilleure autonomie totale !
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Concernant l’autonomie massique totale des systèmes bovins lait, les exploitations économes en concentrés, ayant un assolement diversifié ont plus de chances d’être autonomes.
En revanche, la part de maïs dans la SAU pénalise le niveau global d'autonomie en concentré (achat d'intrants complémentaires pour rééquilibrer la ration).
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Bovins viande : un chargement adapté, clé de l’autonomie !
 | Pour les exploitations bovins viande, on constate que l'autonomie massique totale est pénalisée par la concentration de la production (forte production de viande vive/ha) ainsi que par une distribution élevée de concentrés. |
La prairie temporaire : un pari qui peut s'avérer risqué pour l'autonomie...
Pour les systèmes bovins viande comme pour les bovins lait, l’analyse des résultats montre un effet variable de la part de prairies temporaires sur la capacité autonome des exploitations. Les prairies temporaires peuvent favoriser l'autonomie alimentaire mais dans certains cas elle peut au contraire la pénaliser.
Ceci s'explique par le fait que si elles ont un haut potentiel de rendement, les prairies temporaires n’en restent pas moins plus sensibles aux aléas climatiques ou techniques. Et le déficit de rendement peut alors s’avérer très important. De plus, l’implantation des prairies temporaires est souvent délicate et les rendements de la première année d’exploitation incertains.
Les prairies permanentes sont moins productives mais ont une meilleure résistance aux aléas climatiques lorsqu’elles sont bien gérées et qu’elles présentent une flore diversifiée. Leur production est alors beaucoup plus stable et il est ainsi plus facile d’estimer leurs rendements pour baser les objectifs de production.
| L’identification des déterminants de l’autonomie alimentaire permet de mieux comprendre comment se construit la capacité autonome d’une exploitation mais aussi d’identifier des levier d’actions pour l’optimiser. |
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