Les résultats présentés ici montrent qu'il existe des alternatives alternatives a priori économiquement neutres ou intéressantes par rapport au traitement systématique et compatibles avec la réduction de l’emploi d’antibiotiques.
Actuellement, le traitement antibiotique systématique au tarissement est remis en cause sans que les indications du traitement antibiotique sélectif et celles de l’application d’obturateurs de trayon ne soient bien précisées.
Un modèle bio économique de simulation de troupeau laitier a été adapté pour évaluer des stratégies et règles de choix des vaches traitées sous différents contextes épidémiologiques. Le modèle est dynamique, stochastique (pour simuler l’occurrence et les effets des infections intra-mammaires) , individu-centré et mécaniste (représentation de tous les individus).
Les résultats présentés ici montrent que, pour des situations plutôt fortement dégradées avec prédominance d’infections par Staphyloccocus aureus ou Streptococcus, les stratégies de traitements sélectif avec une règle de traitement à partir de 100 000 cellules/ml au dernier contrôle laitier ou combinant une règle à 150 000 cellules/ml avec l’application d’un obturateur pour les vaches non traitées constituent des alternatives a priori économiquement neutres ou intéressantes par rapport au traitement systématique et compatibles avec la réduction de l’emploi d’antibiotiques.
Une exploration élargie à d’autres contextes épidémiologiques et règles de traitement, avec une analyse de la sensibilité des résultats à des paramétrages différents (notamment sur les efficacités des traitements) est en cours pour formuler des recommandations plus globales.
Henri Seegers (ONIRIS Nantes), D. Billon (ONIRIS Nantes), Philippe Roussel (Institut de l'Elevage), Marylise Le Guénic (Pôle Herbivore CRA Bretagne), Vincent Heuchel ), Nathalie Bareille (ONIRIS Nantes), Filière blanche