
Mis en place par le gouvernement, l’Observatoire de la formation des prix et des marges fournit à l’ensemble des acteurs et des décideurs politiques, les données et analyses permettant de suivre l’évolution des prix tout au long de la chaîne alimentaire.
Le calcul des coûts de production est réalisé en utilisant la méthode nationale développée par l’Institut de l’Elevage à des fins de conseil aux éleveurs. Dans un souci de cohérence avec les autres filières animales (porcs, volailles), la rémunération du travail exploitant est prise en compte sur la base de 2,0 SMIC.
En 2018, la base nationale Inosys – Réseaux d’élevage compte 1362 exploitations bovines, ovines et caprines, dont 1082 constituent le socle national. Celui-ci a pour objectif de couvrir la diversité des principaux systèmes laitiers ou allaitants français. Les élevages suivis sont engagés durablement dans la production et présentent en général une dimension et une efficience supérieures à la moyenne d’ensemble. Leur fonctionnement ne diffère pas foncièrement de celui observé dans leur zone. Le maillage de l’échantillon des réseaux d’élevage a été élaboré sur la base de la typologie des systèmes d’exploitation herbivores développée par l’Institut de l’Elevage et les Chambres d’agriculture. Cette typologie combine les orientations technico-économiques de l’exploitation, le type d’atelier et la localisation.
Le coût de production de l’atelier permet d’évaluer l’ensemble des charges qui ont été engagées au niveau d’un atelier indépendamment du niveau d’autofinancement ou de propriété des moyens de production. Exprimé en euros par 1000 litres (filières laitières), en euros par 100 kg de viande vive produite (bovins viande) ou par kg de carcasse d’agneaux vendus (ovins viande), le coût de production est composé de trois grandes catégories de charges :
Le prix de revient correspond au prix de vente du lait ou de la viande qui permettrait de couvrir l’ensemble des charges engagées par l’éleveur et de rémunérer l’ensemble des facteurs de production (main d’œuvre et capitaux) aux niveaux définis. Il est égal au coût de production, duquel sont déduits le montant des aides et les autres produits affectés à l’atelier.
Enfin, la rémunération du travail exploitant permise par le produit mesure la part des produits affectés à l’atelier permettant de rémunérer la main d’œuvre exploitant une fois que toutes les autres charges ont été couvertes (charges courantes, amortissements, rémunération des terres en propriété et des capitaux propres). La rémunération du travail exploitant permise par le produit peut être exprimée en euros pour 1000 litres de lait, pour 100 kg de viande vive ou par kg de carcasse d’agneau, et en équivalents SMIC.
L’estimation des coûts de production 2019 est établie à partir d’un panel de 687 exploitations bovines, ovines ou caprines, viande ou lait, suivies en 2018. Cet échantillon est issu des exploitations des Réseaux d’élevage avec des dates de clôtures comprises entre le 30 septembre et le 31 mars. Des indices de prix et de volumes sont appliqués sur les postes de charges et de produits de l’année 2018 (données observées). Les indices retenus s’appuient sur l’expertise des ingénieurs du dispositif Inosys - Réseaux d’élevage, les tendances nationales issues de l’Ipampa, des cotations et des données d’enquêtes. Des indices sont également appliqués aux produits (ventes, aides PAC) pour déterminer les rémunérations permises et les prix de revient.
![]() | L’Institut de l’Elevage participe à cet observatoire en fournissant à FranceAgriMer des références de "Coûts de production" pour les filières bovines, ovines et caprines. Ces résultats sont issus de la base de données nationale du dispositif Inosys - Réseaux d’élevage conduit en partenariat entre l’Institut de l’Elevage et les Chambres d’Agriculture, avec le concours financier de FranceAgriMer et du Ministère de l’Agriculture (CasDAR). |
Benoît Rubin (Institut de l'Elevage), Vincent Bellet (Institut de l'Elevage), Nicole Bossis (Institut de l'Elevage), Mylène Berruyer (Institut de l'Elevage), Christèle Pineau (Institut de l'Elevage), Emmanuel Morin (Institut de l'Elevage), Yannick Pechuzal (C.A. Cantal (15))