Résilience des systèmes d'élevages herbivores |
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Résilience des systèmes d'élevages herbivores |
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Le prix de l’agneau français s’est fortement apprécié depuis une quinzaine d’années, mais la conjoncture est maintenant marquée par la volatilité des prix des matières premières, qui s’est rajoutée aux différents aléas auxquels les élevages ovins sont exposés (climatiques, sanitaires…). L’étude présentée dans cette synthèse recense des trajectoires d’élevages ovins viande ayant une forte capacité de résilience à ces aléas, et analyse les facteurs qui en sont à l’origine. En complément, les exploitations enquêtées ont fait l'objet d'une présentation synthétique sous la forme de 21 fiches.
Cette étude a été conduite en deux temps : d'abord une analyse de la base de données INOSYS-Réseaux d'Elevage (campagnes 2007 à 2013), puis 21 des exploitations résilientes repérées ont fait l'objet d'une enquête, via les conseillers qui les suivent.
Les élevages résilients ont été définis en fonction du revenu disponible moyen, par UMO exploitant, sur la période 2007-2013 (tiers supérieur). Ils bénéficient souvent de structures plus favorables, en termes de dimension ou de localisation. En 2007, leur niveau d'investissement était plus élevé, mais ils présentaient de moindres taux d'endettement (hors Ovins-Grande cultures), ce qui laisse supposer de meilleures capacités d'autofinancement. Leur conduite technique fait preuve de plus d'efficience : moins de mortalité d'agneaux, moins de concentré consommé par kg de carcasse produit (hors Ovins-Grande cultures).
Le fort attrait pour l’élevage ovin des éleveurs résilients ne les empêche pas de veiller à se ménager de bonnes conditions de travail, par des investissements bien ciblés dans les bâtiments et leurs équipements. Leur ouverture d’esprit et leur capacité d’anticipation leur permettent de s’adapter et de mieux affronter les différents aléas en actionnant des leviers divers, comme la baisse du chargement, la diversification des ressources alimentaires et la constitution de stocks de report (herbagers et les pastoraux), ou le recours aux divers coproduits et à l’ajustement de la taille du cheptel (Ovins-Grandes cultures).
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Vincent Bellet (Institut de l'Elevage), Catherine Venineaux-Delvalle (C.A. Aisne (02)), Carole Jousseins (Institut de l'Elevage), Gilles Saget (Institut de l'Elevage), Jean-François Bataille (Institut de l'Elevage), Louis-Marie Cailleau (Chambre Régionale d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine)