Le co-design aux Pays-Bas |
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Le co-design aux Pays-Bas |
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Comment produire du lait bio en cohérence avec ses valeurs.
Sjaak Sprangers a des valeurs et il essaie de les respecter et de les mettre en application sur son exploitation : respect des animaux, de l’environnement, production de qualité, ouverture et transparence envers la société civile, attractivité du métier et transmissibilité des exploitations. | ![]() |
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Lieu : Kaatheuvel – aanhouden
Eleveur : Sjaak Sprangers
Conseiller : Henk Antonissen
Portrait de l’éleveur et de son contexte : 1 UMO sur l’exploitation (l’épouse assure les soins aux veaux). Le travail d’astreinte : 6h-8h30 et 16h-19h. Très impliqué au niveau local : Président d'une association d'éleveurs « Stichting duinboeren » (160 membres) ayant pour objet le maintien de l'élevage dans la zone du parc national de Loonse en Drunense Duinen (Implication de la Province de Brobent dans le financement des contributions environnementales de l’élevage). Préoccupation de transmission/transfert : il n'est pas propriétaire des surfaces (seulement du bâtiment) : le terrain est loué à une ONG (bail de 10 ans reconductible). Exploitation située dans un « parc naturel » => contraintes de protection de l’environnement (cahier des charges) et volonté de transparence vis à vis du public (accès libre à l’ensemble de l’exploitation). "je n'ai rien à cacher" | |
Cheptel et production Elevage laitier en production bio depuis 2002 (+ pensions de chevaux qui représentent 5 à 10 % des produits - activité de l’épouse qui s’occupe également des jeunes bovins jusque 3 mois). L’objectif est d’avoir un système respectueux de l’environnement, peu exigeant en intrant et en main d’œuvre. Le troupeau laitier exploite 65 ha. Les vaches pâturent au moins 200 j / an. Délégation des récoltes aux entreprises pour privilégier l’observation / surveillance des animaux | ![]() |
65 VL Jersiaise à 5000 l – Les Holstein ne sont pas adaptées à ce type de système basé sur l’herbe pâturée (manque de rusticité - potentiel de production trop élevé). (4,5 kg de concentré au pic de lactation) L’âge moyen des vaches est de 6,3 ans – le taux de renouvellement n’est que de 10 à 13 %. Pratique du croisement blanc-bleu-belge – Pas de problème de vêlage (les veaux ne restent qu’1 j avec leur mère pour limiter le lien). – le poste « frais vétérinaire » est hyper réduit (0 € en 2016). Le lait est livré à une structure de type Biolait : EcoHolland | ![]() |
Conduite des surfaces SAU de 90 ha, entièrement en prairies permanentes – en lien avec la localisation et la volonté de préserver la biodiversité Les surfaces fauchées sont récoltées 4 fois / an. Le fumier est épandu sur les surfaces de fauche avant le 15 février, le purin jusqu’au 15 avril. Il y a en général 4 fauches / an. Les parcelles sont bordées de haies : important pour la biodiversité, mais cela permet également de faire de l’agroforesterie : les vaches apprécient le chêne local. | ![]() |
Bâtiment Stabulation libre à logettes paillées (plus confortable pour les vaches – mais obligation d’acheter la paille) Le paillage des logettes se fait mécaniquement – La paille est hachée (3-5 cm)– Aire d’exercice : avec de petits trous (double plancher avec pente légère pour drainer la phase liquide jusqu’à la fosse). co-designé avec comme objectif : - le bien-être des animaux (stabulation libre à logettes avec beaucoup de surface / animal : 12 m2), La réduction des rejets d’ammoniac dans l’atmosphère : système de «double plancher» permettant la circulation des urines vers la cuve de stockage avec un minimum de contact avec l’air biodiversité | ![]() |
Zoom sur les principales innovations
Plancher -caillebottis « anti ammoniac » : Au niveau de l’aire d’exercice système de double plancher percé de trous permettant l’évacuation des urines vers la fosse en limitant le contact avec l’air ce qui permet d’avoir une faible émission d’ammoniac. Inauguration par le ministre de l’agriculture des Pays Bas le 15/05/2015 : « la ferme la plus durable des Pays-Bas ». En amont, il a fallu convaincre | ![]() |
Robot racleur : En complément du plancher « à trous » (et probablement indispensable pour le bon fonctionnement de l’ensemble), un robot – balayeur circule en permanence sur l’aire d’exercice. Il pousse les débris vers la fosse (destinée «à la phase solide »). Il se recharge (batteries) automatiquement. Cela permet une forte économie de temps. Il n’y en a que 4-5 aux Pays-Bas | ![]() |
Inscription dans la démarche étudiée (voire dans d’autres démarches)
L’éleveur s’est inscrit dans la démarche Co-Design avec des workshops (dans son cas, 3 ateliers créatifs thématiques) très larges (50 à 60 personnes) organisés en sous-groupes thématiques, la décision finale revenant à l'éleveur.
Globalement, les éleveurs attendent une réciprocité : s’ils font des efforts, ils attendent aussi un retour.
Nos étonnements / ce qui nous a marqué
Système simple, production bio, centré sur l'animal :
→ Beaucoup de temps consacré à l’observation des animaux | ![]() |
Préoccupations environnement et bien-être animal
→ Îlots logette avec paillage automatique, robot racleur, 12 m²/VL | ![]() |
Bâtiment original :
→ Globalement, recherche d'autonomie - L'imitation de l'empeinte écologique Ce qui permet d'être ouvert au grand public | ![]() |
Cet éleveur a adapté son système à ses valeurs (désirs ?) : bâtiment original, race adaptée à la ressource fourragère et au niveau de production visé …
L’exploitation, exclusivement basée sur la prairie permanente s’intègre bien dans le paysage et respecte l’environnement (faible empreinte au niveau méthane, ammoniac, fixation du carbone, autonomie alimentaire, biodiversité …).
L’animal occupe une place centrale : recherche du bien-être maximal tant au niveau du bâtiment (ambiance, surface / animal) que de la pâture (pairies multi-espèces, haies … offrant un menu varié). « Les vaches sont sélectives et mangent ce qui leur plait – Des vaches qui se sentent bien font du meilleurs lait »
Beaucoup de temps d’observation pour vérifier que tout va bien. La résultante : des frais vétérinaires plus que réduits.
Les relations avec les gestionnaires du parc national sont excellentes et la ferme est en accès libre pour les visiteurs.
L’éleveur pense que l’état d’esprit évolue : pour lui les jeunes ne veulent pas produire plus mais mieux.
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