Suite aux travaux réalisés par l’INRA-GABI et l’Institut de l’Elevage, l’indexation IBOVAL de 2013 s’accompagne de la généralisation du calcul et de la publication de l’index finesse d’os au sevrage (FOSsev) pour toutes les races indexées. Ainsi, les animaux des races Blonde d’Aquitaine, Gasconne et Bazadaise vont maintenant bénéficier de cette valorisation.
Rappelons que les races Charolaise, Limousine, Salers, Aubrac, Rouge des Prés et Parthenaise bénéficient de ce nouvel index depuis l’année 2010. Pour les 3 races nouvellement indexées, la valorisation a dû attendre qu’un nombre suffisant de pointages puisse être valorisé. En effet, historiquement, les races Blonde d’Aquitaine, Gasconne et Bazadaise ne réalisaient pas un descriptif linéaire de la grosseur des canons. Cette pratique s’est seulement généralisée à l’ensemble des races en 2008.
Après analyse des données collectées, il a été décidé que les notes de grosseur des canons seraient prises en compte à des fins d’indexation à partir de la campagne de naissance 2009. L’indexation IBOVAL de 2013 considère donc les notes de grosseur des canons des veaux des 4 dernières campagnes de naissance soit environ 150 000 veaux de race Blonde d’Aquitaine, 6 000 pour la Gasconne et 2 000 pour la Bazadaise.
Comme cela fut le cas pour les autres races, la prise en compte de la grosseur des canons a été l’occasion de faire évoluer le modèle d’analyse de la morphologie en considérant simultanément trois caractères : développements musculaire et squelettique et grosseur des canons. L’index FOSsev est exprimé de la même manière que tous les autres index élémentaires. Précisons que plus les canons sont fins, plus la valeur de l’index finesse d’os au sevrage est élevée.
L’index FOSsev bénéficie de conditions de publication équivalentes à celles de tout autre index élémentaire. Il concerne tout aussi bien les taureaux, les vaches que les veaux. Il est enfin à noter que, comme pour les autres races, FOSsev n’est pris en compte dans aucun index de synthèse, mais cela pourra s’envisager à l’avenir.
Philippe Boulesteix (Institut de l'Elevage), Jean Guerrier ), Eric Venot (INRAE GABI)