Le 2 mai, l'UMT Pasto a assisté au séminaire de restitution du projet AgroPastoM, piloté par le Suaci Montagn'Alpes depuis 2016. Ce projet national regroupe une diversité d'acteurs (Chambres d'agricultures, services pastoraux) autour de l'agropastoralisme de montagne, afin de mettre en valeur les connaissances disponibles, souligner sa dimension économique territoriale et aboutir à des propositions d'actions pour les politiques publiques.
Le projet s'est appuyé sur une définition commune de l'agropastoralisme : une production agricole avec activité d'élevage (bovin, ovin, caprin, équin ou porcin) qui valorise d'une part une ressource fourragère spontanée en milieu pastoral (herbacée, arbustive ou arborée) de façon saisonnière ou permanente, et d'autre part des ressources cultivées (céréales, prairies, autres) qui sont pâturées ou stockées, commercialisées ou non. Les produits agropastoraux sont bien souvent reconnus pour leurs qualité gustative, identité, origine, voir même pour leur contribution à la gestion des paysages et des milieux, grâce à de nombreux labels (d'après Synthèse des travaux du projet AgroPastoM, 2018).
La journée s'est déroulée en alternant des présentations et des tables rondes, qui ont permis de débattre autour des propositions regroupées dans la synthèse du projet, autour de trois thématiques :
La plupart de ces sujets ainsi que les questionnements qui s'y rattachent sont étudiés dans les différents axes de travail de l'UMP pour le pastoralisme méditerranéen. Nous avons pu échanger sur la transmission des savoirs chez les éleveurs pastoraux, ainsi que sur la valorisation des produits issus de ces élevages.
A cette occasion, des résultats issus de plusieurs études réalisées dans le cadre de la formation "Systèmes d'élevages" de Montpellier SupAgro ont pu être évoqués. Pour obtenir une bonne valorisation des produits agropastoraux, il est nécessaire de passer par un processus de construction de la spécificité du produit, en ayant recours au pâturage sur parcours de façon importante pour l'alimentation des animaux. Il s'agit aussi de construire sa notoriété. Enfin, un point essentiel est la création de bonnes conditions d'accès au marché, avec une maîtrise du prix de vente par les éleveurs. La maîtrise de facteurs comme les innovations techniques, (transformation ou présentation des produits), les politiques publiques, la gouvernance interne de la filière (formes collectives, relations entre opérateurs, règles de fonctionnement...), permettent une bonne valorisation à court et long terme.
Le contexte actuel est favorable à la construction de produits spécifiquement pastoraux, qui permettent de valoriser des espaces difficilement utilisés autrement, tout en répondant aux nouvelles exigences de consommation, notamment en termes de bien-être animal et d'environnement.
Pour plus d'informations et pour retrouver les productions issues du projet AgroPastoM, c'est par ici !
Voir la publication sur le pastoralisme et les démarches qualité (Aubron et al, 2014)
Laura Etienne (Institut de l'Elevage), Fabienne Launay (Institut de l'Elevage)
Commentaires
Pas de commentaire