
Suite à la généralisation de l'identification électronique en 2010, des outils et applications ont été développés pour sa valorisation en élevages. Une enquête européenne a été conduite en 2018 pour faire le point sur l'utilisation concrète de l'identification électronique par les éleveurs. Le constat est qu'il y a encore beaucoup de marges de progrès possibles.
Réalisé en 2018, l'état des lieux de l'utilisation de l'identification électronique en élevages ovins en Europe montre que la production ovine se trouve aujourd’hui dans un contexte favorable au développement de l’agriculture de précision (identification électronique généralisée et avancée des nouvelles technologies).
Pourtant, seuls 38 % des élevages sont équipés d’outils de valorisations de l’identification électronique, avec globalement, des élevages laitiers plus équipés que les élevages allaitants. Le niveau d’équipement des exploitations est très dépendant de la taille du troupeau, avec près de 75 % des élevages de plus de 500 brebis équipés. Le coût des matériels est le premier frein exprimé à l’équipement des élevages ovins.
À ce jour, les valorisations de l’identification électronique restent encore limitées à la gestion des mouvements d’animaux. Pour favoriser à terme une meilleure utilisation de celle-ci, une approche du coût/bénéfice des investissements mérite d’être réalisée ainsi qu’une meilleure communication sur les valorisations possibles.
Etat des lieux de l'utilisation de l'identification électronique en élevages ovins en Europe en 2018
Jean-Marc Gautier (Institut de l'Elevage), Dominique François (INRAE SAGA)