Brins longs, brins courts, grains partiellement éclatés ou pulvérisés ? De nombreuses techniques de récolte de l’ensilage de maïs existent aujourd’hui et sont proposées aux éleveurs. Elles ont été mises à l’épreuve des vaches laitières dans le cadre du projet ECLAT’MAÏS aux Trinottières (CA Pays de la Loire) et à la Jaillère (Arvalis).
L’essai mis en place à la ferme expérimentale des Trinottières en partenariat avec Arvalis et l’Institut de l’Elevage dans le cadre du projet FranceAgriMer ECLAT’MAÏS avait pour objectif d’étudier distinctement les effets de l’éclatement du grain et de la taille des particules du maïs ensilage sur les performances des vaches laitières et la digestibilité de l’amidon.
Le même maïs ensilage a été récolté selon trois modalités :
Il a été distribué à 3 lots de 21 vaches laitières Prim’Holstein durant 11 semaines dont 3 de pré-expérimentation. Les rations complètes se composaient de 72 % de maïs fourrage, 2 % de paille et 24 % de tourteau de colza. Aucune différence de lait brut, de taux butyreux, de taux protéique, de comptage cellulaire, et de poids vif n’a été observée entre les 3 modalités. Après 6 mois de conservation en silo, le niveau d’éclatement des grains du maïs ensilage (E- vs E+) n’a pas eu d’effet significatif sur les performances laitières.
Les teneurs en amidon fécal ont été faibles (< 4 % de la MS). Toutefois, une meilleure digestibilité de l’amidon a été observée pour les animaux du lot E+ par rapport à ceux du lot E- (-2,8 pts d’amidon fécal), sans influer sur les performances laitières. L’apport de fibres longues par le maïs ensilage (E+ vs SCH) n’a eu d’effet ni sur l’ingestion, ni sur les performances laitières.Si l’éclatement du grain reste un point essentiel pour une bonne digestibilité de l’amidon, il semble qu’un niveau d’éclatement « moyen » et un délai d’ouverture du silo suffisant permettent d’obtenir une bonne valorisation de la ration. En outre, si les bonnes pratiques de rationnement sont respectées, l’apport de brins longs n’a d’effet ni sur l’ingestion, ni sur les performances de productions laitières.