Les systèmes de polyculture-élevage dans les zones de cultures ou mixité cultures-élevages ont connu une forte diminution depuis de nombreuses années. Mais de nouveaux atouts et de nouvelles opportunités se font jour en faveur de cette mixité, par la mise en avant de l’agroécologie, et surtout par l’intérêt renouvelé de la diversification pour sécuriser les revenus face à une conjoncture économique de plus en plus volatile. Le projet VEGETOV vise à enrichir les argumentaires et les référentiels en faveur du développement de la mixité ovins - grandes cultures. Il s’intéresse à une meilleure compréhension des motivations et des modalités de sa mise en œuvre, à une connaissance plus précise de ses atouts et éventuelles contraintes et à l’évaluation de ses performances et conditions de réussite.
Les systèmes de polyculture-élevage dans les zones de productions céréalières ont fortement diminué depuis une trentaine d’années. Pourtant, aujourd’hui encore, 1 brebis allaitante sur 5 est en zone de cultures ou de mixité cultures et élevage. Les signaux économiques et politiques sont en faveur de ces exploitations. Les techniciens en font la promotion en mettant en avant les avantages liés à la mixité : autonomie alimentaire, optimisation des ressources, bénéfices agronomiques et surtout amélioration des résultats financiers. 17 exploitants nous livrent leurs motivations principales à la création d’un atelier ovin : diversifier le revenu, conforter la main-d'œuvre sans oublier les points critiques, pour la réussite dans un système de polyculture–élevage, que constituent le travail, les compétences et qualifications nécessaires au métier d’éleveur, mais également le manque d’approche globale sur les synergies entre les grandes cultures et l’élevage. Le développement et le conseil doivent mieux les prendre en compte dans la définition des projets de polyculture-élevage et dans leur accompagnement.
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Carole Jousseins (Institut de l'Elevage)