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[Covid-19] Les élevages caprins face au Coronavirus |

La sélection des races caprines Alpine et Saanen est organisée par l’Organisme et Entreprise de Sélection Capgènes dans le cadre du programme Gènes Avenir, qui associe les entreprises de conseil en élevage (ECEL) et les entreprises de mise en place de semence (EMP) qui ont une activité caprine.
La sélection porte sur les caractères laitiers (quantités de lait, de matières grasses et protéiques produites par lactation et taux associés), un caractère de santé (résistance aux mammites) et des caractères de conformation (mamelle, aplombs ...). En pratique la sélection nécessite de mesurer ces caractères sur les femelles des élevages qui participent au schéma de sélection. En outre, les informations de performances aident l’éleveur pour la conduite de son troupeau, notamment pour déterminer l’alimentation dont les chèvres ont besoin.
Ce service nécessite la présence dans l’élevage d’un technicien de l’ECEL pendant toute la durée de la traite une ou deux fois dans la journée, et la réalisation de multiples passages tout au long de l’année. En effet, le contrôle par l’éleveur seul n’est pas agréé jusqu’à présent en espèce caprine, du fait de la taille des troupeaux et la cadence de traite des animaux.
Les performances sont ainsi enregistrées dans environ 1900 élevages caprins chaque année. Puis elles sont centralisées dans une base unique, et prises en compte dans le processus d’évaluation génétique qui permet de déterminer les meilleures chèvres et meilleurs boucs. Ce classement permet le tri des animaux intra-élevage, et la sélection des meilleurs reproducteurs à l’échelle de la race, qui produiront la nouvelle génération l’année suivante. | ![]() |
En période habituelle, pour participer à cette évaluation, les performances doivent être « qualifiées » c’est-à-dire recueillies selon un protocole agréé, qui précise les modalités et la fréquence des mesures à réaliser. En espèce caprine, 6 protocoles de collecte sont agréés pour l'évaluation génétique; les modalités et la fréquence des contrôles sont donc définies à l’avance et vérifiées a posteriori.
Sans entrer dans tous les détails, les principales règles sont les suivantes :
Pour chaque lactation enregistrée, le respect du protocole est vérifié a posteriori. Les lactations qui ne sont pas correctement contrôlées sont finalement « invalidées ». Toutefois, même si une cause d’invalidation est détectée, l’ensemble des résultats zootechniques qui ont été collectés et calculés sont restitués à l’éleveur. Par contre, l’évaluation génétique de l’animal ne tiendra pas compte de la lactation invalidée, ce qui peut conduire à ne pas restituer d’index ou de note de valeur génétique, si aucune autre performance n’a été validée.
Les protocoles sont détaillés dans le référentiel de contrôle de performance des caprins laitiers version de mai 2018.
Cette collecte est organisée par Capgènes. Elle suppose le passage d’un technicien – pointeur dans l’élevage. Celui-ci mesure ou note tous les caractères demandés, et transmet également ces informations dans la base nationale des données caprines en vue de l’évaluation génétique. Pour l’essentiel, le pointage est réalisé par un seul passage dans l’élevage, à une période choisie en fonction des dates de mise bas et de tarissement prévues pour les femelles à pointer, afin que la mamelle soit suffisamment développée.
Dans la période actuelle, où il est recommandé de limiter les contacts entre personnes, ces services en élevage sont forcément impactés, et ont été souvent suspendus courant mars. Les organismes impliqués au sein de Capgènes et de FGE réfléchissent à la manière de poursuivre leurs activités autant que possible, en assurant les meilleures conditions de sécurité pour leur personnel et les éleveurs qui les accueillent. De même, les responsables de l’évaluation génétique recherchent actuellement le moyen d’alléger les contraintes liées aux différents protocoles, tout en préservant une qualité suffisante des évaluations génétiques qui seront rendues en fin de campagne laitière.
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![]() | Les statistiques du contrôle laitier par semaine montrent qu'après une chute flagrante du nombre de chèvres contrôlées depuis mi-mars (c'est-à-dire depuis que le confinement a été décidé), avril a vu une reprise progressive des contrôles. La semaine du 11 mai (5_3), dite du "déconfinement", a été marquée par une explosion du nombre de chèvres contrôlées (82% de plus que la semaine précédente). La situation est maintenant revenue à la normale. Des mises à jour seront apportées tous les quinze jours, en fonction de l'arrivée des informations dans la base centrale. |
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https://www.capgenes.com/Capgènes : Organisme et Entreprise de Sélection agréé pour toutes les races caprines | https://genesavenir.capgenes.fr/ Gènes Avenir : voir les détails du programme de sélection sur le site de Capgènes |
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Agnès Piacère (Institut de l'Elevage)
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