La Normande est la première race laitière française à intégrer les évaluations aptitudes bouchères dans ses objectifs de sélection. Ce choix fort souligne ainsi sa volonté de mettre en avant la mixité de la race. L'objectif est de créer plus de valeur ajoutée pour ses éleveurs, tant sur le produit lait que sur le produit viande. Forte de plusieurs signes de qualité sur ses produits laitiers, la race Normande a développé une Filière Qualité Race Normande, une association nationale qui a pour objectif de valoriser la viande produite dans les troupeaux Normands principalement nourris à l’herbe.
Poids économiques des caractères bouchers
Le poids des caractères bouchers est important dans l’économie des ateliers, cela même dans les systèmes de production Normands uniquement laitiers. A la suite du programme OSIRIS et grâce à l’appui du réseau INOSYS, Idele a mis en évidence que l’impact économique des caractères bouchers varie de 21 à 28% selon le type d’élevage.
De nouveaux index issus des remontées des données d’abattage
De nouveaux index permettent la sélection des animaux sur leur potentiel boucher.
Cinq aptitudes sont évaluées à partir des performances d’abattage, des veaux (vbf comme veau de boucherie produit en ferme) ou des jeunes bovins (jbf comme jeunes bovins produit en ferme) évaluées à partir des données de la Base Nationale de Normabev.
Une sélection de la mixité possible
Les caractères de productions laitières et les aptitudes bouchères ne sont pas corrélés négativement. Cela rend possible la création de progrès génétiques sur ces 2 axes, permettant ainsi de maximiser la précocité des animaux, tout en réalisant du progrès génétique sur la production et la richesse du lait d’une part et les aptitudes bouchères d’autre part.
Retrouvez l'article complet paru sur TERRA le 20/09/2019
Officialisé en avril 2018, le nouvel ISU Normand, intègre les caractères bouchers des veaux et des JB, à hauteur de 12,5%, auxquels s’ajoutent 7,5% pour la conformation bouchère de la vache adulte. Le poids des aptitudes bouchères passe donc à 20%, contre 5,4% dans la version précédente de l’ISU.
Denis Faradji (Institut de l'Elevage), Roxane Vallée (Institut de l'Elevage), Alberic Valais (OS Normande)
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