La gestion des strongles gastro-intestinaux fait partie intégrante du pilotage des élevages de petits ruminants à l'herbe. Face à l'extension de la résistance aux anthelminthiques, les défis à relever sont importants. Du diagnostic à la gestion du parasitisme : solutions et perspectives

Les infestations par les strongles gastro-intestinaux (SGI) demeurent une contrainte majeure de l’élevage des petits ruminants à l’herbe en raison des pertes de production, voire des mortalités, qu’elles provoquent. Pour répondre à cette problématique, plusieurs éléments doivent être pris en compte :

• la diversité des communautés d’espèces de strongles digestifs et l'intensité des infestations, elles-mêmes variables selon la région, la saison et surtout les conduites d’élevage,
• le développement de résistances aux molécules anthelminthiques (AHs) de synthèse dans les populations de strongles gastro-intestinaux suite à leur emploi à large échelle,
• le souhait de réduire l’usage des intrants chimiques y compris les traitements médicamenteux pour des motifs sanitaires, économiques tout autant que sociétaux.

Les travaux conduits dans le cadre de l'UMT Santé des Petits Ruminants s'intéressent donc en premier lieu au dépistage des infestations par les SGI pour évaluer à moindre coût l'intensité des infestations et/ou parvenir à identifier les espèces en cause.

En matière de gestion sanitaire, il s'agit au-delà d'explorer et de développer des mesures alternatives ou complémentaires à l’utilisation des  molécules de synthèse, compatibles avec une approche plus agro écologique de l’élevage : raisonnement des mesures de contrôle à l'échelle des exploitations en prenant en compte les conduites de troupeaux, raisonnement de l'usage des antiparasitaires, recours à des molécules naturelles alternatives et intégration de nouveaux objectifs de sélection pour la résistance aux maladies.

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 Contacts

Renée de Crémoux (Institut de l'Elevage), Philippe Jacquiet (ENV Toulouse)